Errance

« Claudie Vernay se réfère à des images trouvées dans les médias, des images prises sur le vif dans un flux incessant, des images banalisées par la profusion. La plasticienne questionne ces mêmes images, comme une matrice incontournable d’origine, le support restant la peinture à l’huile sur toile.

Dans cette série intitulée Errance, Claudie Vernay parle du voyage et de l’exil des migrants. Il est question, non de l’actualité brûlante, mais  plutôt de l’humain, du regard porté par l’artiste sur ces migrants, leur vie, leur départ, la traversée, la perte, l’espoir, ou encore la difficulté à rester en Europe.

Avec la toile «Des hauts et des bas», l’artiste traite la traversée dans la barque, avec ses espoirs, ses illusions, mais aussi le côté aléatoire de ce périple, la peur, ainsi que le danger de ne pas arriver sur la terre promise par les passeurs. «Apparition» évoque l’instant présent, le bonheur d’être en vie et le partage après avoir bravé le danger. Alors qu’avec «Dans le brouillard», on réalise le vide que représente l’exil quand on est obligé d’abandonner son territoire mais aussi le désarroi lorsqu’on n’a nulle part sa place. Mais c’est aussi avec un certain humour que l’artiste fait la satire de la religion dans la toile nommée «Au nom de…»…

Comment lire cet art désarmé, inquiet, ou encore militant ? Comment peut-il agir face à une réalité déchirante ?

Claudie Vernay pose son regard sur des sujets universels et nous questionne».

Betty Clavel

Les hybrides

Colère, cri d’alarme, constat d’impuissance ? Ces images reflètent le monde tel que le voit Claudie Vernay.

« Claudie Vernay a posé cette année, un regard inquiet sur la nature et les transformations qu’elle subit au contact d’une société en dérive, dirigée par le pouvoir du profit.

A sa technique antérieure, déjà mixte, s’ajoute maintenant le procédé de pixellisation.
Ces images hybrides reflètent son interrogation par rapport à la nature. Ici, les pixels apparaissent comme un symptôme, une atomisation de tout, pour parer à l’empire de la science et de la technique lorsque celles-ci sont employées sans éthique, uniquement à des fins de profit financier.

Son travail s’articule autour d’une question inquiétante : en manipulant la nature qui nous entoure, l’homme lui porte-t-il atteinte de façon irrémédiable, et met-il l’humanité en danger ?
L’expression de cette interrogation, ce sont des images à mi-chemin entre la science et la peinture où la pixellisation intervient comme une menace pour l’équilibre du monde. Le danger ressenti est celui de perdre le contrôle sur le pouvoir de la science et de l’argent. L’émotion serait alors remplacée par la technologie.

Et voici quelques exemples :
– La plupart des bouquetins du Bargy ont été exterminés pour cause de « brucellose » alors qu’une solution alternative existait plutôt que l’abattage massif à l’aveugle. La situation décrite sur ce tableau est celle d’un animal sacrifié à une solution expéditive et non démocratique, occultant la question de l’éthique.
– Une autre toile, l’épandage aérien, exprime une interrogation autour des risques avérés : cancers et autres maladies provoquées par les pesticides. La question économique refait son apparition en négligeant entièrement le souci de santé publique et l’équilibre naturel. Les pixels sur la toile symbolisent le fantôme de la technologie qui prime sur l’harmonie de la nature. La technologie et le profit demeurent le facteur gagnant.

Le rôle de l’artiste est de sonner l’alarme avant qu’on ne plonge dans la dictature de la technologie où la nature restera présente seulement sur les images fixes et virtuelles, ou encore, fera partie du passé. L’artiste est gardien d’un certain ordre et de valeurs véhiculées à travers les siècles ( liberté, beauté, …). Le monde qui nous entoure demeure un référent essentiel. Il ne s’agit pas de donner de leçon ni de susciter le débat politique, mais de provoquer une réflexion. »

Texte de Anna Maciejewska

Les temps modernes

Femme protectrice, indépendante, ciblée, active, ou encore influente, … quelques interprétations de la femme dans notre société.

En 2014 ma recherche se situe sur un plan contemporain. J’aborde la place de la femme dans notre société  : juxtapositions d’idées et de formes, « Igloo » évoque la femme chaleureuse et protectrice, le giron, mais aussi – trait d’humour avec le bocal et le poisson – l’indépendance de la femme actuelle. « Course » met en exergue la femme ciblée par la société de consommation, la femme active et pressée. Quant à « Vibrations » ou encore « Diffusion », c’est à son influence que l’on touche. Alors que « Répétitions » évoque le courant de la vie, ses répétitions et ses hasards.
Je développe ici une technique qui mêle infographie, impression numérique, transfert sur toile, collage et peinture acrylique.

Comme un oiseau

Partie en province pour soigner ma mère anorexique qui s’est cassé le col du fémur, je suis inspirée par ce fait et débute la série « Comme un oiseau ». Je mixe alors ses radios qui me fascinent, avec le frêle squelette d’un oiseau représentatif de sa constitution fragile. Ainsi sont nées les toiles nommées « Ajout » et « Habité ». La dernière toile « Envol » naquit au moment de la guérison.

Chaîne des Fiz

Études d’après…

Les scènes

Études et interprétations d’après les grands maîtres exposés au Louvre.

Les portraits


Voir les dessins Études d’après…